Ferrari hybride rechargeable : on ne l’avait pas entendue venir…

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En fouillant dans les dépôts de brevets, le magazine britannique AutoCar a découvert que le constructeur au cheval cabré planifie des Ferrari hybrides rechargeables. Ah, mais c’est donc ça qu’on n’avait pas entendu arriver…

 

Si le sujet vous intéresse, voyez plus bas notre compte-rendu en photos des explications techniques qui tournent autour du… siège miraculeux de la Ferrari LaFerrari; de la vertigineuse virée à bord de l’hypercar sur la Pista di Fiorano elle-même, et d’une visite des légendaires installations de fabrication.

 

En ce doux soir-là, donc, nous déambulons en direction du Il Cavallino Restorante, l’emplacement favori pour la détente (et la bonne bouffe, et le bon vin…) d’un certain Enzo Ferrari, rue Via Nazionale Abtone.

 

La célèbre rue, qui passe devant la tout aussi célèbre entrée Ferrari, est indéniablement, de toutes les avenues du monde, celle où l’on voit – et entend – le plus de bolides Ferrari à la minute.

 

Sans limites

 

Déjà, on le sait, l’écurie italienne a son hybride, avec son supercar, non, son hypercar (n’ayons pas peur des mots), la Ferrari LaFerrari, lancée en 2013.

 

À bord de ce digne successeur de la Ferrari Enzo, nous avons eu la chance (allo, l’euphémisme…), un peu plus tôt en cette journée d’octobre, de se faire brasser le pion par le pilote d’essai de Ferrari à la Pista di Fiorano.

 

Celle-là même où, depuis près d’un demi-siècle, le constructeur effectue ses illustres tests, division Scuderia F1 y compris.

 

(Pour la petite histoire : la Pista di Fiorano se trouve à un jet de pierre des installations manufacturières de Ferrari, à l’adresse très honorifique du 23, Via Gilles Villeneuve, Fiorano.)

 

L’espace de quelques tours avec le pilote Ferrari au volant, collés, non, cimentés au siège passager, nous avons pu mesurer…

 

… ok, on ne vous fera pas d’accroire. Nous n’avons pas pu mesurer les limites de la Ferrari LaFerrari qui attaquait virage après virage, sans jamais broncher malgré une pluie battante.

 

Nous n’avons pu en mesurer les limites pour la simple et bonne raison que des limites, la Ferrari LaFerrari n’en a pas.

 

Tesl…qui?

 

Elle n’en avait pas, du moins jusqu’à présent.

 

Car voilà qu’on laisse planer l’ombre non seulement d’une Ferrari autant, sinon plus puissante, mais aussi capable de rouler en tout électrique pendant une cinquantaine de kilomètres, dixit la demande de brevet déposée par Ferrari S.p.A (Modène, Italie).

 

Même qu’au départ, le constructeur discoure plutôt d’un système de propulsion électrique par batteries rechargeables (à la borne rapide ou à la prise domestique tout à fait conventionnelle) destiné à une voiture avec moteur avant, comme sa Ferrari F12 Berlinetta.

 

Le brevet ouvre aussi la porte sur une innovante intégration des accumulateurs, ingénieusement répartis en chevron non pas sous le plancher, mais bien dans le plancher.

 

Conséquence : l’architecture se ferait d’une polyvalence telle qu’elle pourrait servir même des bolides à moteur central, comme la Ferrari LaFerrari.

 

C’est donc dire que ce que nos yeux ont vu et, surtout, ce que nos oreilles n’ont pas entendu, ce soir-là d’octobre 2015, vient confirmer que devant la Tesla Model S P85D à mode insensé (Ludicrous), ainsi que devant les hybrides rechargeables Mercedes-Benz S550e, BMW i8, Porsche Panamera S e-Hybrid et autres bolides électrifiés, Ferrari est loin d’avoir dit son dernier mot.

 

Saviez-vous que…

 

… c’est là une très bonne nouvelle pour les aficionados de la marque qui n’ont pu, même s’ils avaient en poche le million d’Euros exigé, mettre la patte sur l’une des rares Ferrari LaFerrari.

 

Dans l’antre italien de Ferrari

 

Le chef des véhicules concepts et du pré-développement chez Ferrari, Franco Cimatti, veut bien discourir de la première motorisation hybride de son employeur.

 

Il veut bien décrire le châssis de fibre de carbone de la Ferrari LaFerrari, tout droit inspiré de la F1, non seulement développé par les ingénieurs de la Scuderia F1, mais également fabriqué par les mains qui conçoivent les monoplaces de course.

 

Ce dont Franco Cimatti ne parle cependant pas – en tout cas, il n’en a pas pipé mot lors de notre visite – c’est de la demande de brevet dont il est question plus haut, qu’il a lui-même signée, puis déposée pour qu’un jour très prochain, Ferrari produise une… ou peut-être plusieurs hybrides rechargeables.

 

Là où Franco Cimatti s’anime toutefois, c’est en racontant comment le siège de fibre de carbone de la Ferrari LaFerrari est moulé à même le châssis de la voiture – tout comme la suspension avant et le mécanisme de direction, d’ailleurs.

 

Pourquoi tant s’exciter le poil des jambes pour un… siège? Parce que pareille architecture, en se passant des traditionnels mécanismes d’ajustements et de fixation au plancher, met encore plus le pilote en communication avec le bitume.

 

De fait, à 375 mm, la garde au sol de la Ferrari LaFerrari est 10% plus basse que pour la – déjà très basse – Ferrari Enzo. C’est tout un exploit, d’autant que l’hybride doit composer avec des accumulateurs de lithium-ion.

 

Maintenant, juste pour le plaisir, coup d’œil en rafales aux installations manufacturières de Ferrari, du département où sont fabriqués les moteurs à la chaîne de montage (admirez la sophistication des « transporteurs » aériens), sans oublier le secteur où sont tendus puis cousus les cuirs de revêtement, de même que la salle de montre où les clients peuvent personnaliser leur nouvelle acquisition.

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