Téléphone au volant : une solution britannique

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La règle

L’Association britannique des Chefs de Police propose une solution plus drastique pour contrer l’utilisation du cellulaire au volant.

Je ne vous apprends rien en vous disant que les automobilistes qui utilisent leur téléphone cellulaire au volant sont de réels dangers pour tout le monde. Malgré une loi relativement sévère (120 $ et 3 points d’inaptitude), le fléau ne dérougit pas, les représentants des forces de l’ordre poursuivant la distribution de milliers de contraventions sur les routes de notre Belle Province.

Il est clair que des mesures plus drastiques devront être prises si nos instances gouvernementales ont à cœur la sécurité des automobilistes. Bien entendu, bonifier les amendes ainsi que le nombre de points d’inaptitude représente une solution facile, mais est-ce bien efficace que d’imposer des sanctions encore plus extrêmes ? La question mérite d’être posée. Après tout, les nouvelles lois en matière d’excès de vitesse n’empêchent pas les automobilistes d’appuyer sur le champignon de temps en temps.

Une nouvelle procédure britannique va peut-être servir d’exemple ou, du moins, de test pour les nations du globe aux prises avec cette calamité. En effet, depuis un certain temps, l’Association britannique des Chefs de Police recommande à ses membres de confisquer tous les téléphones appartenant aux personnes impliquées dans un accident de la route (du petit accrochage à l’accident grave). Cette nouvelle façon de faire est mise de l’avant afin de voir si l’un ou l’autre des appareils était en utilisation lors de l’accident. Bref, le téléphone peut devenir une pièce à conviction de premier ordre.

Au Royaume-Uni, une personne reconnue coupable d’avoir causé la mort dans un accident de la route à cause d’un téléphone cellulaire s’expose à une peine maximale de 14 ans en prison.

Il y a toutefois une question qui reste en suspens : celle de la vie privée des gens. L’État a-t-il le droit de s’immiscer dans le téléphone personnel d’un individu et de fouiller un peu partout afin de trouver la preuve irréfutable que l’appareil en question a bel et bien causé l’accident ? Là aussi, la question mérite d’être posée. Personnellement, je suis de ceux qui croient qu’un téléphone peut être fouillé pour prouver la culpabilité d’un ou d’une automobiliste, mais de là à utiliser l’appareil pour déterrer d’autres squelettes, il y a des limites difficiles à franchir.

Une chose est sûre, que ce soit ici ou ailleurs, les autorités gouvernementales devront trouver une solution qui diminuera grandement l’utilisation de tous ces appareils sur les routes du globe.

 

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